source : Club Landoy https://www.clublandoy.com/

La  Journée-débat 𝗔𝗜𝗗𝗢𝗡𝗦 𝗟𝗘𝗦 𝗔𝗜𝗗𝗔𝗡𝗧⸱𝗘⸱𝗦 : 𝗥𝗲𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲, 𝗦𝗼𝘂𝘁𝗶𝗲𝗻 𝗲𝘁 𝗜𝗻𝗻𝗼𝘃𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻], organisée par le Club Landoy – Groupe Bayard, a eu lieu le 4 octobre dernier à l’Auditorium du Lemnys Village La Poste.

Retour sur la matinée 

🔶 Philippe Wahl, PDG de La Poste Groupe, entreprise pionnière sur le sujet a souligné en ouverture : « Il ne faut plus simplement faire la promotion des aidants dans la société. Il faut appliquer ce que l’on dit à soi-même. C’est le principe de cohérence. »

🔶 Sibylle Le Maire a pris la parole en rappelant un chiffre clé : en 2030, 1 salarié·e sur 4 sera aidant·e.

🔶 Un enjeu qui gagne du terrain d’année en année et qui nous concerne toutes et tous : selon le dernier Baromètre OCIRP/Viavoice présenté par Arnaud Zegierman, sociologue et cofondateur de Viavoice, l’âge d’entrée en aidance n’a cessé de baisser et atteint désormais 33 ans, contre 39 ans en 2021. Comme rappelé par ViveS media dans le cadre de l’intervention d’Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes, les femmes sont particulièrement exposées : 6 aidants sur 10 sont des aidantEs.

🔶 Marie-Anne Montchamp, DG de l’OCIRP – Engagés pour l’autonomie ! insiste : « Les aidants ne sont pas des citoyens de seconde zone et doivent pouvoir rester des citoyens à part entière. L’écoute et la compréhension des aidants et de leurs besoins constitue un enjeu de taille à la fois pour les entreprises et notre société. »

🔶 Les entreprises ont un rôle à jouer. Certaines s’impliquent au quotidien et établissent des actions concrètes pour leurs collaborateurs, comme AXA. Amélie Watelet, DRH d’AXA en France a ainsi pu donner des exemples : 

◼️ Instauration d’une flexibilité durable du temps de travail (temps partiels, télétravail adapté, jours de congés dédiés…)

◻️ Proposition d’un accompagnement psychologique (pair aidance, groupes de parole, coachings…)

◼️ Suivi des collaborateurs dans leurs démarches administratives (guide pratique, care managers…) 

🔶 La matinée a permis d’évoquer les 4 piliers d’action définis par le Club Landoy pour les aidant·e·s :

◼️ Développer une culture de l’aidance ;

◻️ Mettre en place des programmes personnalisés et réellement adaptés aux besoin des salariés ;

◼️ Favoriser la reconnaissance des compétences et de l’expertise acquises pendant une situation d’aidance ;

◻️ Etablir des indicateurs concrets évaluant l’impact des programmes d’aide.

Retour sur l’après-midi 

🔶 La sémiologue Mariette Darrigrand nous a d’abord rappelé que, bien qu’extrêmement prenante et porteuse, « l’aidance n’est pas encore considérée comme un véritable travail ». Pour elle, il est temps de sortir de la perception affective pour en faire une véritable fonction reconnue socialement. Une vision qui fait écho à celle de Marie-Anne Montchamp, DG de l’OCIRP – Engagés pour l’autonomie ! qui défendait en fin de matinée l’importance de ne plus considérer l’aidance comme une fatalité et de permettre aux aidant·e·s d’exprimer toute leur citoyenneté, par la valorisation de leur rôle social et leur accompagnement. 

🔶 La table-ronde « Accompagner les aidant·e·s pour faire société » a permis à Thierry Calvat – Cercle Vulnérabilités et Société – de rappeler que « la vulnérabilité est une énergie propre au vivant », invitant ainsi à réinterroger notre rapport à l’aidance, comme une richesse à accompagner.

🔶 Laurence Hulin, directrice Diversité et Égalité des chances de La Poste Groupe – qui compte près de 5 000 postiers et postières aidant·e·s – a partagé les mesures mises en place par le groupe : aménagement des horaires de travail, jours de congé dédiés, statut reconnu… Elle a insisté sur l’importance de donner du temps et de la flexibilité aux aidant·e·s pour libérer leur chargementale et ainsi améliorer leur bienêtre et productivité.

🔶 Jean-Yves Dana, rédacteur en chef d’Okapi (Bayard) a offert – en dialogue avec la rédactrice en chef adjointe de Notre Temps, France Lebreton – un témoignage émouvant sans détours sur son parcours d’aidant familial. 

🔶 Laurence Devillers, professeure d’IA et chercheuse au CNRS a appelé à réimaginer notre rapport à la technologie, en soulignant son rôle dans la création de lien social et dans l’aide aux aidant·e·s grâce aux innovations dans les données émotionnelles.

🔶 En clôture, la députée, ancienne ministre et aidante Olivia Gregoire a insisté sur le besoin de « préserver la dignité de l’autre » et rappelé l’urgence d’améliorer l’accès aux aides. En parallèle des actions nécessaires de l’État, elle a souligné le rôle des #entreprises dans cette mission, à la croisée des enjeux de cohésion, de compétitivité, de performance et de responsabilité sociétale.

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