Le 13 mars 2023, une assemblée constituante a donné naissance à l’Union des Gérontopôles, présidée par Françoise Tenenbaum, qui est également présidente du Pôle Gérontologique de Bourgogne Franche Comté.

Plusieurs actions ont déjà été engagées par l’Union : programme de formation conventionné avec la CNAV, contribution au centre de ressources et de preuves en prévention de la perte d’autonomie de la CNSA et contribution au plan antichute des personnes âgées porté par les ministères sociaux.

En outre, l’Union des Gérontopôles a pour premiers objectifs d’accompagner et soutenir la structuration et les coopérations entre les différents gérontopôles et bien entendu de coordonner leurs relations avec les pouvoirs publics et les partenaires.

Face au vieillissement de leur territoire et à l’augmentation de leur capacité d’action, des acteurs locaux et régionaux se sont fédérés, à partir de 2007, afin de constituer des gérontopôles susceptibles de contribuer à la recherche clinique et à l’innovation en gérontologie. Si le terme Gérontopôle a été inventé et déposé par le Professeur Pfitzenmeyer du CHU de Dijon, c’est à Toulouse que le premier gérontopôle français a vu le jour sous la houlette du professeur Vellas. Par la suite, plusieurs gérontopôles ont progressivement maillé le territoire : Pôle Gérontologique Interrégional (PGI) de Bourgogne Franche Comté et Pays de la Loire en 2010, AURA et Bretagne en 2015, Gérond’If (2016), Normandie (2017), Sud (2018) et Nouvelle Aquitaine (2021).

Les gérontopôles ont chacun leurs spécificités. Si certains sont orientés sur la recherche, d’autres se portent davantage en expertise auprès de différents publics, comme les acteurs de la silver économie ou les collectivités territoriales.

S’il n’existe pas de définition partagée, les gérontopôles sont plutôt des structures qui prolongent l’action publique, en permettant des croisements de compétences entre les collectivités territoriales, les acteurs économiques, les professionnels et les citoyens pour accompagner la transition démographique.

Le budget annuel des gérontopôles varie de 500 000 € ou moins (AURA, Sud, Normandie ou encore Bretagne) à 900 000 à 1 200 000 € (PGI, Pays de la Loire) et à plus de 2 500 000 € pour le Gérond’If. Le Gérontopôle Nouvelle Aquitaine atteint 2 100 000 € grâce à des projets européens.

Il manquait une vision collective et une approche commune. Les gérontopôles s’appuient désormais sur un cahier des charges national rédigé par le Professeur Gilles Berrut en 2022. Il a vocation à donner les grands axes stratégiques pour les 10 prochaines années. Pour mettre en musique cette feuille de route partagée, il était nécessaire de disposer d’une structure légitime au niveau national.

Pierre Marie CHAPON

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